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10 octobre 2024
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Affaires 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali/ Pourquoi la médiation piétine

Les jours passent et se ressemblent de façon interminable pour les 49 militaires ivoiriens au Mali. Jusque-là aucune sortie de crise n’a été sérieusement envisagée entre la Côte d’Ivoire et le Mali qui se renvoient toujours dos-à-dos les responsabilités. Et ce, en dépit de la mission de bon office menée par la République du Togo. Une médiation a salué mais qui tarde à atteindre sa vitesse de croisière.
Du côté ivoirien, au-delà du communiqué du Conseil National de Sécurité (CNS), la semaine dernière, le président Alassane Ouattara avait, en marge d’une visite d’Etat en Afrique du Sud appelé à une résolution rapide de l’affaire. Un appel qui n’a pas encore eu un écho favorable si on s’en tient à la position du Mali. En effet, selon la Côte d’Ivoire « Ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments Nationaux de Soutien (NSE). La présence de ce détachement des Éléments Nationaux de Soutien est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de Maintien de la Paix et est bien connue des autorités maliennes. En effet, en vertu d’une convention signée, en juillet 2019, entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations Unies, et conformément à un contrat de sécurisation et de soutien logistique », avait indiqué le CNS. Une affirmation rejetée par les autorités maliennes qui soutiennent que ces derniers sont des « mercenaires ».
La réaction tardive de la MINUSMA

Dans une note verbale datant du 22 juillet 2022 et adressée au ministère malien des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) a clarifié certaines zones d’ombre autour de l’arrestation des soldats ivoiriens à Bamako. « La Minusma note que les éléments ivoiriens ont été déployés à Senou ( Bamako) pour assurer la sécurité à la base des NSE allemands dans cette même localité au lieu de Tombouctou où est basé le contingent ivoirien de la Minusma. Il apparaît que certaines procédures n’ont pas été suivies et la mission s’efforce de mieux comprendre comment ces disfonctionnements ont pu se produire afin d’éviter qu’ils ne se reproduisent à l’avenir. La Minusma n’a pas connaissance d’un contrat entre l’Allemagne et des tiers pour la protection de la base allemande de NSE… Des mesures ont été déjà prises pour renforcer la gestion des NSE… La Minusma n’a pas été informée de la présence et du nombre de NSE de la Côte d’Ivoire. Cependant en recoupant des documents internes, la Minusma estime que le détachement ivoirien s’élève à 50 hommes et femmes. La Minusma a initié un recensement des NSE dans tous les contingents afin d’obtenir des chiffres exacts. La mission partagera les conclusions de ses vérifications une fois qu’elles seront établies. », peut-on lire dans la note verbale.
Une médiation qui stagne
Face à ces clarifications de la Mission des Nations Unies au Mali, la seule voie de sortie de crise reste la diplomatie. Pour sortir de cette situation de suspicion et de méfiance entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Le médiateur de la crise doit donc mettre les bouchées pour éviter l’irréparable. Car, plus les jours passent, plus la situation va de mal en pire pour ses soldats qui n’ont fait qu’obéir à leur hiérarchie. Vivement qu’une solution soit trouvée.

Souleymane Traoré

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