1084 producteurs ivoiriens formés par  le Centre Régional d’Excellence Wave

Ce sont 1084 producteurs ivoiriens qui ont été sensibilisés aux maladies virales du manioc et 760 formés à l’utilisation de l’application gratuite « Nuru » pour la reconnaissance des maladies dans les champs de manioc par le Centre Régional d’Excellence Wave (WAVE RCe) pour les phytopathogènes transfrontaliers, avec le soutien du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Culture importante du point de vue de sa contribution à la sécurité alimentaire des populations, mais aussi des opportunités financières que représente la chaîne de valeur, le manioc, dans de nombreuses régions, joue un rôle important dans l’autonomisation des femmes. La campagne intitulée « Ensemble sauvons notre manioc » et la surveillance participative se sont déroulées simultanément dans les dix (10) pays membres de Wave (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Nigeria, RDC, Sierra Leone et Togo). En Côte d’Ivoire, ces activités sont soutenues par le District autonome d’Abidjan, l’un des bastions de la fabrication et de la commercialisation de l’attiéké, produit phare dérivé du manioc. Dans de nombreux villages, la culture du manioc est pourvoyeuse d’emplois. La filière favorise l’autonomisation des femmes. Elles représentent environ 80% des producteurs, quasiment 100% des transformateurs et 90% des commerçants. Pour préserver cette culture essentielle, les équipes de Wave ont sillonné les principales régions de production de manioc. Afin de sensibiliser les populations locales aux dangers liés aux maladies virales du manioc, leur impact sur la productivité agricole et les conseiller sur les pratiques agricoles à adopter pour limiter la propagation de ces maladies. La caravane itinérante était à Dimbokro, Aboisso, Man et Gagnoa. Elle a permis de sensibiliser plus de 1000 associations de producteurs, multiplicateurs de semences et agents de vulgarisation. « Nous avons lancé cette caravane avec l’espoir qu’ensemble nous pourrions sauver notre manioc. Le fort engouement des associations de producteurs, des multiplicateurs de semences, des agents de vulgarisation et des autorités locales nous conforte dans cette idée. Ensemble, nous devons agir davantage jusqu’à l’éradication de ces maladies, car cela est possible », s’est réjoui le directeur exécutif de Wave, Pr Justin Pita. Il faut noter que le volet de la surveillance participative est un maillon-clé de la mise en application du Plan de riposte national contre les maladies virales du manioc en Côte d’Ivoire, élaboré sous la houlette de la Direction de la Protection des Végétaux, du Contrôle et de la Qualité (DPVCQ) du ministère d’État, ministère de l’Agriculture et du Développement rural et du Centre Régional d’Excellence Wave. La phase pilote de la surveillance participative a concerné 50 villages des régions de Bouaké, Yamoussoukro, Jacqueville et Dabou.