En dépit des dispositions prises par le gouvernement en vue de lutter contre la cherté de la vie, la situation demeure intenable pour les ménages ivoiriens. Une situation face à laquelle, les acteurs de la société civile ivoirienne, notamment le comité Action Citoyenne contre la vie chère (ACV), le COPAVIL, le mouvement la voix d’Eburnie, le Mouvement des nouveaux Majeurs se sont dressés au cours d’une conférence de presse tenue hier lundi 4 Avril 2022 au siège d’Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) d’Abidjan-Cocody. Aussi, la société civile a-t-elle invité les Ivoiriens à observer une ville morte sur l’ensemble du territoire le 15 Avril 2022. « Nous, le comité Action Citoyenne pour la lutte contre la vie chère, demandons à tous les Ivoiriens d’observer une ville morte sur tout le territoire national le vendredi 15 avril 2022. Si tu es excédé par la flambée des prix…, reste chez toi le 15 avril. Si tu veux des solutions concrètes qui fassent de la baisse des prix une réalité, reste chez toi le 15 avril 2022.
Si tu veux que les coûts des loyers soient maîtrisés, reste chez toi le 15 avril 2022. Si tu es d’accord que la cherté de la vie est généralisée et qu’elle est une affaire de tous, reste chez toi le 15 avril 2022. Citoyens, citoyennes, il est temps pour nous d’arrêter de subir pour réagir. Le respect de ce mot d’ordre de protestation pacifique traduira ta volonté de voir le gouvernement écouter les propositions du peuple. », a martelé, Pulchérie Gbalet, présidente de ‘’Alternative Citoyenne Ivoirienne’’, par ailleurs, porte-parole du comité Action Citoyenne contre la vie chère (ACV). Leur réaction, les acteurs de la société civile la justifient-ils par plusieurs raisons. « Le Ministre en charge du commerce ne répond pas à nos courriers. Nous sommes exclus des rencontres visant la recherche de solutions et les propositions que nous faisons malgré cela ne sont pas prises en compte. Notre requête de rencontrer le Président de la République n’a pas eu de suite. Les mesures prises le 09 mars 2022 ne répondent pas aux attentes des ivoiriens qui veulent des mesures qui se ressentent dans le panier de la ménagère. Enfin, les prix n’ont pas été diminués avant d’être plafonnés, et certains produits comme la tomate concentrée, le lait et les pâtes alimentaires ont même connu une hausse après le 09 mars. », s’est justifiée Pulchérie Gbalet.