Alors qu’ils avaient démontré aux yeux des ivoiriens, leur désapprobation du parti unifié Rhdp en annonçant leur démission du gouvernement et leur ralliement à l’opposition significative, Albert Mabri Toikeusse et Marcel Amon Tanoh, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont fini par changer de veste. Puisqu’aujourd’hui si le deuxième anciennement ministre des Affaires étrangères est revenu à sa formation politique, le Rhdp, le second lui n’est qu’à quelques mètres de retour au parti unifié.
Mabri et Amon Tanoh, de l’espoir à la désillusion
Ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon Tanoh, dont on apprenait se sentant trahi d’une promesse que lui aurait faite son mentor Alassane Ouattara comme héritier politique, avait fini par se séparer de sa famille politique le rassemblement des Houphouetistes pour la paix et la démocratie (Rhdp) en démissionnant du gouvernement le 19 Mars 2020. Décision après quoi, le natif d’Aboisso a rallié quelques mois plus tard l’opposition significative dirigée par Henri Konan Bédié. Un ralliement que tous les Ivoiriens avaient cru comme étant de forte conviction. Surtout quand on se souvient des propos forts tenus par l’homme lors du meeting de protestation de l’opposition ivoirienne contre le troisième mandat qui s’est déroulé le 10 octobre 2020 au stade Félix Houphouët Boigny. » Un ivoirien ne ferait pas aux ivoiriens ce que Alassane Ouattara fait aux ivoiriens. N’ayez pas peur. Nous sommes prêts à mourir pour notre pays. Nous ne reculerons plus devant rien. Nous sommes debout. Nous en avons marre. Dites à Alassane Ouattara de libérer notre pays, de nous le rendre. », avait assuré Marcel Amon Tanoh. Et en homme de peu de conviction, l’ex compagnon de Ouattara a fini par ravaler ses propos et à retourner à ce qu’il avait vomi. A savoir un retour spectaculaire au Rhdp. Un retour d’ailleurs qui lui a valu d’être bombardé à la tête du Conseil de l’Entente. Si Marcel Amon Tanoh aux yeux des ivoiriens et bien d’observateurs de la vie, reste l’ombre de lui-même et est qualifié au sein de l’opposition de Judas, il n’en est pas moins vrai pour Albert Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). A l’image d’Amon Tanoh, Albert Mabri Toikeusse, aux yeux des ivoiriens, fait partie des politiques de faible conviction. Du moins, si on s’en tient à l’actualité du moment. Puisque le natif de Zouan-Hounien, après sa démission du gouvernement et du Rhdp en le 13 Mai 2020 et son aventure avec l’opposition significative lors des mouvements de désobéissance civile, est lui aussi sur le point de retour au Rhdp. Et cela pourrait s’expliquer par l’audience accordée à l’héritier politique du parti politique de feu Robert Guéi par Alassane Ouattara le 22 mars 2022. Si le retour des deux hommes choque en ce moment plus d’un c’est surtout au regard du fait que par leur démission du gouvernement puis ralliement à l’opposition , beaucoup d’ivoiriens se sont vus remplis d’espoirs au point d’avoir affronté le régime dans la mouvance de la désobéissance civile. Un mouvement, d’ailleurs, qui a coûté la vie à plusieurs ivoiriens. Alors si on doit quitter un parti politique, dont le Rhdp et donner de l’espoir au peuple et retourner à ses vomissements, l’on peut dire sans aucun doute que Mabri et Marcel Amon Tanoh auront trahi les ivoiriens et ne sont plus dignes de crédit.
Atebi Michel