Cher Frère et Ami, « Ntéri » comme tu m’as toujours appelé.

Après de longs mois, le lutteur né et combattant intrépide que tu es a dû déposer les armes, en cet affrontement de la dernière ligne que le Tout Puissant ne laisse aucune de nous, ses créatures, emporter.

Nous sommes tristes et adressons nos condoléances au Chef de l’État, à l’institution Parlementaire et au RHDP.

Nous nous ferons le devoir fraternel de visiter ta famille et lui exprimer notre part d’épreuve face à ton départ.

A une période précise de ta vie en tant qu’individu, période qui a vu notre pays, la Côte d’Ivoire, connaître de grandes turbulences en son être social et politique, tu as carrément choisi ta cause, donc ton camp et son combat,

Et tu t’es mis au service de son leader.

La Côte d’Ivoire retiendra de toi l’image du roc qui, nonobstant les intempéries et turbulences n’a jamais frémi ou faibli en son engagement.

On appréciait la gouaille et l’humour que tu savais si bien associer à ton sens inné du contact franc et direct ; ce qui te permettait à l’entame de tout échange ou négociation, de dresser les contours de la citadelle TCHOMBA.

Tous ceux qui te furent opposés te le retinrent en estime.

Peut-être pars-tu à contretemps, à un moment où ton cheminement en politique et ton expérience de la vie et des hommes ont fait de toi un nouvel homme, un nouveau leader reforgé par toutes les épreuves qui auront été ton lot dans la durée.

Je ne doute pas NTERI que ce TCHOMBA nouveau est l’une des grandes voix publiques qui aurait su le mieux faire avancer notre pays vers la réconciliation et le retour à la vraie vie ensemble qui sont le grand enjeu du moment.

Une cause que toi qui a grandi dans l’Adjamé creuset de tout et de tous des années 1960, et qui s’est toujours réclamé FILS de Houphouët Boigny ne peut qu’épouser, dès lors que la Côte d’Ivoire passe avant la politique ?

Adieu, Ntéri, Adieu…

ANAKY KOBENA