Alors que le régime se réjouit de la bonne tenue du dialogue politique pouvoir-opposition qui a eu cours du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022, Simone Gbagbo, elle, estime que cette session initiée par le gouvernement ivoirien a juste servi à régler des problèmes politiques. Du moins, c’est ce qu’a indiqué l’ex-première Dame ivoirienne lors d’un point de presse tenu, le mercredi 16 mars 2022. En effet, Simone Gbagbo a laissé entrevoir que par essence, le dialogue politique devrait être un « outil de renforcement de la paix et de la cohésion nationale ». Aussi, Mme Gbagbo se désole que des partis et groupements politiques tout comme des organisations significatives de la société civile n’ont pas été conviés à la table de discussion. « Le dialogue a été convoqué, supervisé, dirigé et contrôlé entièrement par le gouvernement, selon ses propres attentes, ses propres objectifs ; ce qui le met en position de juge et partie. Toutes choses qui ont laissé très peu de place à un examen structurel et impartial. Cette posture fait peser sur les travaux et leurs résultats, une véritable suspicion légitime », a déploré Simone Gbagbo. Pour qui le mode opératoire adopté lors du dialogue direct « n’a pas laissé de place à la démarche démocratique qui devait permettre d’organiser de véritables échanges entre politiques et non politiques ».
Atebi Michel