Au moment où l’opposition occupe sereinement l’échiquier politique, le Rhdp est profondément englué dans une ‘’guerre’’ de positionnement. Entre coups bas, grogne, frustration, etc. le malaise s’accentue de plus en plus dans le parti d’Alassane Ouattara. Or, chose paradoxale, il y a moins d’un mois ce parti enregistrait une restructuration, seulement 3 ans après sa création. De la haute direction de ce parti à la base, le feu couve. Toute chose qui indique clairement que la pilule a du mal à passer. En effet, en engageant la restructuration de son parti, calqué sur le modèle de l’organigramme du PDCI-RDA avec un secrétariat exécutif, Alassane Ouattara ne s’imaginait pas que la machine s’enrhumerait de sitôt. 3 semaines seulement après une restructuration annoncée en grande pompe, le RHDP est davantage fragilisé comme c’est d’ailleurs le cas dans la région du Moronou. En effet, malgré les 03 postes de députés obtenus dans cette région, la guéguerre a repris entre les cadres du parti de Ouattara. Au point où, selon une source bien informée, l’IGE Ahoua N’Doli et Sylvestre Assoumou ne sont pas sur la même longueur d’onde. Débarqué du RHDP dont il avait contribué à l’implantation, Sylvestre Assoumou a été remplacé sans notification aucune. Conscient de ce fait, il sillonne désormais les villages de la région en qualité de simple militant du RHDP. Au niveau de Bongouanou, un responsable local de la jeunesse du RHDP a produit une déclaration dans laquelle il n’a pas été du tout tendre avec le coordinateur régional. « Il n’a pas pu transmettre le parrainage des militants lors des élections de 2020 à la direction du Parti. Quel résultat doit-on s’attendre lorsqu’on refuse la promotion des cadres. Des cadres sans moyens pour aider les militants ?’’, accuse-t-il dans sa déclaration. Avec tous ces problèmes de leadership, le constat est clair : le RHDP va mal. Et ce n’est pas le président Alassane Ouattara qui dira le contraire. Lui qui n’a pas caché sa déception face aux comportements de ses proches collaborateurs. « …La consolidation est d’autant plus nécessaire que les remontées d’informations des militants font état de plusieurs défis. Les cadres et élus du parti ne font pas toujours preuve de solidarité et de générosité, comme je l’avais demandé, envers les militants et les animateurs du parti à la base. Ensuite, je voudrais dire que l’encadrement des militants n’est pas toujours adéquat », avait-il déploré le la rencontre du bureau politique tenu le lundi 28 février au 2022. Un constat amer qui est loin d’être résorbé puisque les militants du RHDP continuent d’accuser toujours. Est-ce donc à dire que le RHDP s’achemine inéluctablement vers son déclin ? Tout porte à le croire.
Souleymane Traoré