Plus d’une trentaine d’acteurs du secteur public, des collectivités de la société civile et des acteurs des filières porcine et bétail-viande étaient réunis le jeudi 3 mars 2021 à la salle de conférence du projet d’appui à la santé animale et d’hygiène publique vétérinaire sis dans l’enceinte du centre antirabique d’Abidjan-Cocody pour plancher sur la problématique des abattages clandestins. C’était au cours d’une table ronde initiée par le Collectif des Fonctionnaires et Agents du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (Cofamirah) avec l’appui financier de l’Union Européenne. Ce, dans la poursuite de la mise en œuvre du projet LIANE 2. » Cet atelier de plaidoyer que nous organisons, c’est à l’endroit de tout le monde. D’abord aux ministères publics, aux collectivités, aux acteurs du secteur bétail-viande et filière porcine ainsi qu’aux partenaires financiers. Aujourd’hui nous sommes face à un fléau d’abattage clandestin. Et qui parle d’abattoirs clandestins parle de l’introduction de quantité de viande non contrôlées sur les marchés. Donc de sources de contamination des maladies. Ainsi, nous avons jugé bon de sensibiliser les acteurs. La construction des abattoirs de proximité, depuis la loi 2003 étant du ressort des collectivités, nous avons interpellé les mairies sur la nécessité capitale de traduire en acte la construction des abattoirs de proximité dans toutes les communes ivoiriennes », a indiqué Blaise Tabi Djehi, président du Cofamirah au terme de cette table ronde. Plusieurs recommandations ont été faites au cours de cette réunion d’interpellation des pouvoirs publics. A l’endroit des ministères publics, le Cofamirah a appelé à la vulgarisation des textes réglementaires en rapport avec l’abattage. Bien plus, l’atelier n’a recommandé le déploiement sur le terrain des techniciens vétérinaires à l’effet d’optimiser le contrôle sur les abattages des espèces animales. Aux collectivités, les acteurs ont recommandé la construction des abattages de proximité en vue de rapprocher les producteurs aux aires d’abattage réglementés ainsi que la réduction des taxes d’abattage. En outre, Le Collectif des Fonctionnaires et Agents de l’Etat a exhorté les acteurs directs du secteur de la production animale au strict respect des textes en vigueur ainsi qu’au regroupement en société coopérative. Dans la foulée, le président Blaise Tabi Djehi et ses camarades du Cofamirah, qui estiment qu’en dépit des efforts consentis à la sensibilisation des acteurs sur un an, beaucoup reste à faire, ont sollicité des partenaires financiers la reconduction du projet LIANE 2 qui s’achève en juin prochain. Le projet LIANE 2 financé par l’Union Européenne, faut-il le souligner, vise à accroître le rôle du secteur associatif en côte d’ivoire tant sur le plan de la vie démocratique que sur le plan de l’accès aux droits fondamentaux. Avec le Cofamirah, il s’est agit du soutien financier de l’Union Européenne à la sensibilisation pour une durée d’un an contre l’abattage clandestin dans le district d’Abidjan.
Joséphine Adou
Les acteurs issus des pouvoirs publics unanimes sur le respect de la réglementation en vigueur sur l’abattage.