Acquéreurs, aménageurs et détenteurs coutumiers en sit-in ce mardi devant la préfecture de Grand-Bassam
Les acquéreurs de la parcelle de terre de 1200 hectares sis à Ekressinville réunis au sein du Collectif des Acquéreurs Légaux d’Ekressinville (CALE) n’entendent plus laisser prospérer le tort à eux causé, en dépit de tous les droits qu’ils détiennent. Aussi, ces personnes en courroux ont-ils choisi d’user de tous les moyens légaux pour interpeller les autorités gouvernementales sur cette situation qui, selon eux, si elle ne trouve de solution au plus vite, risquerait de dégénérer en un conflit lourd de conséquences. D’ailleurs, ils ont annoncé un sit-in ce mardi 8 mars 2022 devant la préfecture de Grand-Bassam. Du moins, c’est ce qu’ils ont laissé entrevoir le samedi 5 mars 2021 au cours d’une rencontre avec la presse tenue à Ekressinville. » Nous ne pouvons pas admettre qu’on puisse demander le changement du guide d’un lotissement déjà approuvé en faveur du guide des personnes qui n’ont pas participé aux lotissements sachant pourtant que le guide initial a servi à la délivrance de certains ACD. La parcelle sur laquelle nous acquéreurs sommes installés et avons bâti des concessions pour certains et, pour d’autres en travaux est une parcelle faisant partie de 96 hectares restants donnée par le chef de famille Wognin N’doli Pierre à Ekressin Mathurin de son vivant et non faisant partie de la parcelle rurale de 1200 hectares qui restent à problème. Une parcelle de 96 hectares d’ailleurs que Feu Ekressin Mathurin avant son décès a fait approuver par arrêté N° 17-0168 du 04 janvier 2017. Nous avons informé de la situation, au cours de rencontres, les autorités préfectorales de la région, le procureur du Tribunal de Grand-Bassam, le Directeur régional d’Aboisso. Malgré tout cela, rien. Aussi, voulons nous attirer l’attention du gouvernement sur ce litige qui risque, si les ministres de la construction et de la justice ne font rien, d’avoir des conséquences désastreuses. » a prévenu, Me Marcel Djogbenou, juriste et porte-parole du Collectif des Acquéreurs Légaux d’Ekressinville en présence de Pulchérie Gbalet, présidente d’Alternative Citoyenne Ivoirienne. A l’origine de cette situation, un arrêt de justice numéroté 509 et daté de 2019 qui, par voie de commissaire de justice, intime l’ordre aux acquéreurs, soit en travaux, soit dans leur demeure d’arrêter les travaux et de déguerpir. Au motif avancé que ladite décision de justice confère tout droit de propriété aux personnes l’ayant obtenue. » Aussi, les membres de la famille Vonam Ehivet, avec à leur tête Jean Charles Kouassi Assemien, qui jusqu’ici s’offusquent de n’avoir pas été entendus par les autorités judiciaires de la région, en dépit de leurs nombreuses requêtes à l’endroit de celles-ci, ont-ils appelé à la bonne compréhension de l’administration en vue d’une solution au conflit. Du reste, avant que ne soit trouvée une solution à cette situation, c’est bien entendu à un bras de fer entre d’un côté acquéreurs et détenteurs légaux de droits coutumiers parcelles de terrain sur le lotissement de 96 hectares et leurs adversaires qu’il faut désormais s’attendre.
Atebi Michel