Un syndicat dénonce la mauvaise gestion du ministre d’Etat Adjoumani
- Leurs propositions aux autorités ivoiriennes
Les jours sombres s’annoncent au Ministère de l’Agriculture et du développement rural. Puisque, réunis au sein du Syndicat National des Techniciens d’Agronomie de Côte d’Ivoire (SYNATACI), des fonctionnaires dudit ministère préparent un débrayage. Ce mouvement d’humeur fait suite à la gestion du ministre d’Etat, Kobenan Kouassi Adjoumani. Une gestion que Tersia Tchétcho Stéphane, secrétaire général du SYNATACI, par ailleurs Assistant des productions végétales et animales juge de ‘’mauvaise’’. Il l’a signifié au cours d’une rencontre de presse organisée récemment. Une rencontre au cours de laquelle, il a tenu, selon lui à « interpeller le Président Alassane Ouattara, le Premier ministre Patrick Achi et le ministre d’Etat, le ministre de l’agriculture et du développement durable sur une situation qui se vit au sein du ministère de l’agriculture et du développement durable ». Tersia Tchétcho Stéphane a relevé que depuis le 19 novembre 2013, le président Alassane Ouattara a pensé à rehausser le pouvoir d’achat des agents du ministère de l’Agriculture qui sont dans tous les 11 mille villages de la Côte d’Ivoire pour encadrer les parents paysans. « C’est dans ce sens que le président a pris un décret, le 19 décembre 2013 qui octroie des primes aux agents du ministère de l’Agriculture. Ces décrets ont été suivis de plusieurs arrêtés ; et ces arrêtés permettaient au ministère de l’Agriculture d’engranger des recettes en faisant des prélèvements que je peux citer par exemple, 0,3 FCFA sur tout ce qui est exportation de cacao, 0,3 FCFA pour le café, 0,3 FCFA sur tout ce qui est anacarde, d’hévéa, de palmier à huile, toutes les cultures pérennes et bien d’autres recettes. Ces recettes, si elles sont bien récoltées, on peut s’en sortir avec un chiffre d’environ 8 milliards FCFA. Et il y avait une clef de répartition entre le Trésor public et le ministère de l’Agriculture. Le Trésor avait 20 pourcent des recettes qui doivent être récolté et 80% pour les primes des agents du ministère de l’Agriculture », a-t-il fait remarquer. Toutefois, il regrette que « dans la récolte de ces fonds, il y a une déperdition. Le régisseur qui a été mandaté au ministère de l’Agriculture pour récolter ces fonds n’est pas en amont des opérations ». Mieux, il indique que « ce sont des individus qui sont nommés pour aller récolter les recettes de l’Etat de Côte d’Ivoire, chose qui n’est pas normal et qui crée une déperdition ». Il a en outre révélé que « les montants qui sont donnés ne sont pas des montants exacts et ce qui fait qu’aujourd’hui, le ministre de tutelle nous octroie des primes à hauteur de 30 mille FCFA pour un trimestre pendant qu’un groupe de personnes au niveau du ministère, dont on ne sait comment la liste est définie, ont des primes de 3 millions F CFA par moi ». Pour mettre fin à cette situation, il a souhaité « que la volonté du chef de l’Etat soit enterrée ». Il a également suggéré que « les recettes du ministère de l’Agriculture soient encaissées, recouvrées par le Trésor public ». Il estime que « si ces recettes sont bien récoltées, l’Etat ivoirien gagnerait 20%, en moyenne 2 milliards par an ». Ce qui, pour lui « renforcera la caisse de l’Etat ». Les agents du ministère de l’Agriculture et du développement rural insistent pour dire que « si rien n’est fait du 28 mars au 1er avril, nous allons entrer en grève pour descendre dans la cour du ministère de l’Agriculture pour réclamer le paiement des primes et réclamer le recouvrement par le Trésor public ».
Ange Danielle Anon