La population regrette que le PDCI-RDA ne soit pas au pouvoir
Délégué PDCI-RDA de Bondoukou 1 et coordonnateur régional du Grand Conseil, Kossonou Honoré tient à la victoire de sa formation politique aux prochaines échéances électorales. Il pense que le parti a les moyens pour y arriver. Surtout que les populations, selon lui regrettent que le parti ne soit pas au pouvoir.
Vous avez reçu une délégation du PDCI-RDA pour une séance de travail dont l’objet est de faire l’état des lieux de votre délégation. Une visite qui certainement démontre que la haute direction ne vous a pas oublié.
Effectivement ! raison pour laquelle nous voulons remercier le Président Henri Konan Bédié pour cette mission qui permet de passer en revue le personnel politique du Parti. C’est une mission qui vient appuyer le travail que nous faisons au quotidien, et c’est toujours important que les militants reçoivent d’autres personnes qui viennent de la haute direction du Parti.
Quel est aujourd’hui l’état des lieux de la délégation Bondoukou 1 ?
On l’a souvent dit. Les militants sont en place. Nous avons quelques cadres qui sont partis pour des intérêts personnels. Cependant, ils ne sont pas partis avec les militants. Et on a comme le sentiment dans la population qu’il y a comme une sorte de regret que le PDCI-RDA ne soit pas au pouvoir. Toutefois, la question au niveau du PDCI-RDA c’est l’encadrement, comment remobiliser nos militants, faire en sorte qu’ils aient leurs papiers et comment toucher les nouveaux majeurs pour étendre notre implantation.
Ce qui signifie que vous vous attelez pour les élections municipales de 2023 et la présidentielle de 2025…
Avoir une majorité sociologique et transformer cette majorité en victoire, c’est tout le challenge. Vous savez pour les élections il y a beaucoup d’influences. Les CEI sont contrôlées par le pouvoir. Il y a l’achat de conscience. Tous les problèmes de l’équité de l’élection. C’est un ensemble de problèmes qui peuvent amener un Parti sociologiquement majoritaire à être battu aux élections. La question pour nous c’est de transformer cette majorité en victoire en réglant les obstacles qui nous empêchent de réussir cette victoire. Je pense qu’il y a un dialogue qui est en train de se faire, si les choses se font de manière équitable il n’y a pas de raison que le PDCI-RDA ne gagne pas.
Il va falloir prendre des dispositions pour maitriser la fraude.
J’ai été candidat aux législatives, il y a toujours un système difficile à contrôler, beaucoup manipulations. Quand j’étais en campagne beaucoup me disait que c’est vrai qu’on va vous voter mais comment vous aller faire pour que cela sorte dans les urnes là-bas ? Donc ça toujours été la difficulté. Nous l’avons vécu. Mais il n’y a pas qu’ici, vous avez vu Agboville, Bassam et même tout récemment à Bouaflé où il a fallu qu’on résiste.
Entretien réalisé par Jules César Yao à Bondoukou