Les fournisseurs de l’Etat accentuent la pression sur le Patronat
- L’affaire à nouveau renvoyée au mercredi 13 juillet 2022
Au cours d’un point de presse qu’il a animé, le président du Syndicat National des Fournisseurs de Côte d’ Ivoire (SYNAFECI), Gré Faustin a réitéré l’invitation à la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et à ses dirigeants « d’avoir le courage de révéler à l’opinion nationale et internationale les centaines de milliards F CFA qu’elle a reçus de la Direction Générale des Impôts ». C’était le lundi 27 juin au Plateau, autour du thème principal : « Assignation en Reddition de Comptes de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) devant le Tribunal de Première Instance d’Abidjan- Plateau ». Pour les fournisseurs et prestataires de services à l’Etat de Côte d’Ivoire, « la CGECI fait du dilatoire ». « Alors que le SYNAFECI, par le canal du Juge Président, Monsieur BEUGRE Modeste, demande à la CGECI de révéler la somme totale d’argent reçue de la direction générale des impôts (DGI) depuis juillet 2008 au mois de mai 2022, elle fait le dilatoire avec ses avocats, HOEGAH Théodore, ETTE Michel et associés », a-t-il relevé. Il a révélé que « toutes les audiences ont été renvoyées par le Juge Président, Monsieur Beugre Modeste uniquement et seulement à la demande des experts avocats de la CGECI qui avançaient comme argument que leur client n’était pas prêt à révéler la somme totale d’argent reçue depuis quatorze (14 ans). Ils demandaient au Juge Président de leur donner un temps pour révéler la somme d’argent ». Raison pour laquelle, il dit s’étonner « D’où vient qu’à la cinquième audience alors que l’affaire est en délibérée, la CGECI et ses avocats se souviennent brusquement que le SYNAFECI n’est pas une organisation professionnelle du secteur privé ? ». Selon lui, « cette requête est un dilatoire grotesque et un juridique inexplicable, dans ce 21e siècle où l’on parle et met l’accent sur la bonne gouvernance ». Pour le président Gré Faustin, « La CGECI aurait-elle peur de dévoiler la somme d’argent reçue de la DGI pour la simple raison qu’elle serait l’iceberg de cette affaire économique rocambolesque qui ternit l’image de la Côte d’Ivoire ? » En outre Gré Faustin estime que « la CGECI n’est pas une organisation professionnelle du secteur privé ivoirien parce qu’elle est mixte et donc n’a pas droit en principe, à recevoir au nom de toutes les organisations professionnelles du secteur privé, le tiers (1/3) de la quote-part provenant de la Taxe Spéciale d’Equipement (TSE) ». C’est pourquoi il pense que « Le reversement de cette quote-part à la CGECI, à l’insu des vraies organisations professionnelles du secteur privé, est un copinage, un arrangement pour enrichir des individus ». Poursuivant, il a demandé au nom de son syndicat « à la CGECI et à ses dirigeants d’avoir le courage de révéler à l’opinion nationale et internationale les centaines de milliards F CFA qu’elle a reçus de la Direction Générale des Impôts selon des sources discrètes et crédibles introduites auprès d’elle ». Attaché également à la pérennisation des entreprises ivoiriennes, à la préservation des emplois, à la survie des fournisseurs de l’Etat, et à l’application de la bonne gouvernance et l’industrialisation du pays, le SYNAFECI selon son premier responsable en a profité pour inviter le Président Alassane Ouattara à répondre favorablement à leur demande d’audience. Toutefois, prévue pour se tenir le mercredi 29 juin 2022, l’affaire a été à nouveau renvoyée au mercredi 13 juillet 2022.