Presse ivoirienne: Le chef Djorogo Sévérin inquiet de la longue absence de Joëlle Kabié

La longue absence de Joelle Kabié inquiète le chef du village d’Anono.

Depuis plusieurs mois, ses amis et proches sont sans nouvelles de Joëlle Kabié, photojournaliste, une proche de Stéphane Kipré, vice-président du PPA-CI parti fondé par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Cette absence prolongée a fini par inquiéter ses amis et connaissances. Parmi ceux-ci, Nanan Djorogo Sévérin,  chef d’Anono. Au cours  d’une conférence de presse qu’il a animée récemment, Nanan Djorogo Sévérin s’est interrogé sur la situation de sa collaboratrice dont la date d’anniversaire de naissance était le 29 mai. « Mais où est passée la photographe de presse Joëlle Kabié. Depuis un bon moment, on ne la voit plus, on ne l’entend plus et l’on n’a aucune nouvelle d’elle. Elle qui célèbre habituellement son anniversaire de naissance le 29 mai, ne l’a pas fait cette année. Qu’est-ce qui lui est arrivé pour qu’elle ne donne plus signe de vie ». C’est en ces termes que Nanan Djorogo Nangui Sévérin a exprimé son inquiétude face à ce qu’il a appelé ’’la longue absence’’ de Joëlle Kabié, bien connue dans le milieu de la presse de Côte d’Ivoire.   Le chef d’Anono, par ailleurs membre de la Chambre des chefs Atchan, a justifié ses inquiétudes : « Je m’inquiète parce que Joëlle Kabié a été ma chargée de communication à un moment donné. Et je me souviens qu’elle m’a fait des confidences que je vais devoir révéler maintenant».  Et Djorogo Nangui Sévérin de révéler que la photojournaliste lui avait confié que début 2012, juste après la crise post-électorale qu’a vécue la Côte d’Ivoire, elle avait été victime de violence et harcèlement, œuvre de deux individus qui lui réclamaient des clefs de véhicules que lui aurait confiées son ancien patron, Stéphane Kipré (le gendre de Laurent Gbagbo), alors en exil. Des clefs de véhicules qu’elle n’avait évidemment pas. Selon le chef d’Anono, son ancienne collaboratrice lui avait  indiqué que cette situation l’avait traumatisée, vu qu’à cette période les enlèvements et autres meurtres étaient monnaie courante à Abidjan. Toutefois, selon lui, grâce à ses encouragements  et autres soutiens,  Joëlle Kabié avait fini par surmonter ce traumatisme, non sans de difficultés.  Djorogo Nangui Sévérin ajoute que curieusement, c’est après le retour de l’ancien Président de la République, Laurent Gbagbo, à Abidjan, le 17 juin 2021, que Joëlle Kabiéa cessé de donner  signe de vie. «Alors que je l’ai vue ce jour-là en train de faire des photos à l’aéroport. Je l’ai même aperçue aux côtés des proches du président Gbagbo», se souvient-t-il. «Les individus qui l’avaient menacée en 2012  ont-ils récidivé ; vu qu’elle était aux côtés de son ancien patron ? Alors s’est-elle mise à l’abri pour sauver sa vie, face aux menaces de ces individus au dessein inavoué ? Voici autant de questions qui me taraudent l’esprit. Toutefois, j’espère que rien de grave ne lui est arrivé», a poursuivi le chef traditionnel.