Pulchérie Gbalet déplore le silence de la justice sur l’affaire, près de deux ans après

La présidente de l’ONG Alternative Citoyenne (ACI) Pulchérie Edith Gbalet revient de Daoukro où elle s’est rendue le 23 mai dernier, dans le cadre de la présentation officielle des condoléances au président Henri Konan Bédié qui a perdu son aîné, Nanan Bédié Koffi Marcellin, chef du village de Peprèssou. Profitant de sa présence à Daoukro, Pulchérie Edith Gbalet affirme, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, avoir rendu visite à la famille du jeune Koffi Toussaint, décapité en novembre 2020 au cours des manifestations de l’opposition contre le troisième mandat du chef de l’État Alassane Ouattara. Selon la présidente de ACI, il ressort des échanges qu’elle a eus avec la famille, notamment, M. Kouassi, oncle du défunt, que les meurtriers du jeune N’Guessan Koffi Toussaint n’auraient jamais été inquiétés, contrairement à la rumeur répandue.  » Ils sont connus, ils sont à Daoukro. J’étais à Daoukro hier (23 mai 2022), j’ai demandé à la famille, jamais ceux qui ont fait cela ne sont venus s’excuser », a révélé la présidente de ACI. Une sortie qui vient prendre le contre-pied de celle du Procureur de la République Adou Christophe Richard qui, on se rappelle, le lundi 27 décembre 2021, à l’issue de l’enquête ouverte sur les événements liés à la désobéissance civile, avait déclaré que l’auteur de l’assassinat du jeune Toussaint avait été arrêté et déféré à la Maca. » L’auteur de la décapitation du sieur N’guessan Koffi Toussaint se trouve parmi les personnes interpellées à Daoukro », avait confié l’oncle du défunt à la présidente de ACI. Près d’un an après cette sortie médiatique du chef du Parquet d’Abidjan et deux ans après ces douloureux événements de Daoukro, la société civile se désole qu’aucune ligne sur l’affaire n’ait bougée.