Que ne dirait-on pas pour nous faire rêver, nous autres, Ressortissants de pays pauvres ! Quelle hypothèse ne présenteraient-ils pas pour nous faire avaler toute sorte de projets, des déchets toxiques aux produits nocifs en passant par des essais pharmaceutiques !
Toutes les études prospectives relatives à la démographie estiment la population abidjanaise à 10 millions d’habitants à l’horizon 2040. Selon le dernier recensement général de la population ivoirienne, sur les 28 millions d’habitants, plus d’un sur cinq résidents à Abidjan.
Abidjan. Où commence Abidjan et où finit Abidjan aujourd’hui ? C’est à juste qu’il est d’usage de parler du grand Abidjan. D’Azaguié à Aboisso, difficile de parcourir un kilomètre sans habitation. Bingerville et Bassam ne sont plus séparés.
Cette vaste agglomération a besoin de sites écologiques pour faire face à la pollution. Nous avons la forêt du Banco dont la superficie ne cesse de se rétrécir. Fort heureusement, le parc écologique de Bingerville, Dhalia fleur, est à la rescousse. Et c’est cet espace que certains ont choisi pour créer quelques 200 postes de travail pour, dit-on, réduire la misère en Côte d’Ivoire !
Je préfère nos 35% de pauvres, 2% de chômeurs et la préservation de notre parc écologique à ce projet que certains essaient de nous faire miroiter. Comme au XVIe siècle, lors de l’esclavage, on nous présente de petits miroirs en vue d’exposer la vie de 10 millions d’habitants. Si ce projet leur tient à cœur, d’autres sites peuvent l’héberger. De grâce, ne détruisez pas notre parc écologique.
Sylvain NGUESSAN, citoyen ivoirien.