Le contentieux qui oppose le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (SYNAFECI) et la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) a fini par arriver devant les juridictions ivoiriennes. Puisque dans une note signée du Président du SYNAFECI, Gré Faustin dont nous avons reçu copie, ce syndicat qui s’est donné pour mission de défendre les droits des fournisseurs et autres prestataires de services à l’Etat ivoirien, « informe que son conseil juridique (Avocats) a envoyé le vendredi 1er Avril 2022 par le canal d’un commissaire (Huissier) de justice une sommation de reddition de compte à la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) pour le vendredi 15 avril 2022 au Tribunal de première (1ère) instance d’Abidjan-Plateau ». Poursuivant dans sa note, le Président Gré Faustin a relevé que « curieusement au siège de la CGECI, personne n’a voulu réceptionner l’acte judiciaire sous prétexte que le Chef du service juridique est absent (en séminaire) ». Toute chose qui fait penser au premier responsable syndical que « la CGECI se croit-elle au-dessus de la loi Ivoirienne ou pense-t-elle compter sur ses soutiens au sein du Gouvernement Ivoirien pour utiliser à ses fins ce qui appartient à tout le monde ? » Cependant,  « Le SYNAFECI demande à tous les fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire de rester à l’écoute pour la suite de cette action judiciaire ». Notons que ce contentieux appelé, selon Gré Faustin ‘’Affaire économique rocambolesque du siècle dans l’histoire de la Côte d’Ivoire’’, est, toujours pour lui « le fruit du mépris des dirigeants de la CGECI depuis sa création envers les fournisseurs de l’Etat qu’ils ne considèrent pas comme patrons d’entreprise selon leur écrit ». Le leader syndical soutient que « Depuis 2015, le SYNAFECI a toujours souhaité la voie du dialogue, de solution négociée, amiable pour entrer en possession d’un palier du bâtiment abritant le siège de la CGECI construit par la Direction Générale des Impôts (DGI) et le reversement de sa quote-part provenant de la Taxe Spéciale d’Equipement (TSE) ». Raison pour laquelle, il estime que « par la faute de la CGECI, la Côte d’Ivoire va connaitre une sale affaire économique  de trop qu’on aurait pu éviter par la solution amiable ». Toutefois, pour Gré Faustin « Le SYNAFECI espère que tout est encore possible et nous éviterons le procès ».